En invitant en catimini le groupe Les Fatals Picards le maire a confondu populaire et commercial.
Lors de sa campagne électorale, Ludovic Jolivet s’était fait le chantre du rapport direct avec le citoyen ; il était l’homme qui savait prendre le poul de la ville et dialoguer. La fonction de maire lui a visiblement fait perdre cette capacité.
Il n’a d’abord pas compris combien les quimpérois sont attachés à l’esprit participatif, convivial, local, gratuit de la fête de la musique ; ce moment où l’on vient voir son voisin, sa nièce, jouer, chanter avec sa chorale, sa classe de conservatoire, son groupe de rock, où les cafés font venir des groupes de la région, heureux de se faire connaître, où l’on déambule en famille, avec ses copains d’un morceau de harpe à du Heavy Metal.
Il n’a pas compris non plus et a laissé sans réponse les arguments clairs donnés dès le mois de mars par l’association Les PolaritéS, qui gérait jusque-là avec succès la grande scène de la place Saint-Corentin et se voyait imposer le choix du maire: la dissymétrie de traitement entre des groupes locaux amateurs qui se produisent gratuitement et un groupe professionnel rémunéré (sans compter les frais afférents en matière d’hébergement, transport, SACEM etc), la perte de sens d’un événement qui permet de faire connaître la création locale, le risque de voir remise en cause de façon générale la participation bénévole des musiciens locaux dans les années à venir.
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