Lutte contre les inondations à Quimper : l’histoire sans fin

Avant 2014 et sa nomination à la présidence du Sivalodet, Georges-Philippe Fontaine était un adversaire farouche du plan anti-crues et de ses ouvrages écréteurs. Une fois élu, reconnaissant son erreur sur le sujet, il a lancé son propre plan et soutenu le choix d’un scénario qui comportait à nouveau quatre retenues sur l’Odet et le Steir pour ralentir les crues. A l’époque, leur construction devait débuter en 2019.

Aujourd’hui, il annonce que celles du Steir ne se feront pas car elles mettraient en péril la sécurisation des infrastructures ferroviaires. Il ajoute même que finalement les retenues du Steir n’avaient pas vraiment d’utilité contre les inondations.

Or depuis 2014 le président du Sivalodet a présenté aux membres de celui-ci des études hydrauliques pour le choix du scénario de protection, puis l’étude de faisabilité du projet de protection qui comportait elle-aussi des études topographiques, bathymétriques et des modélisations hydrauliques.

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Kemper en Avant : une liste de projet et de rassemblement pour le territoire et ses citoyens

Communiqué de presse de Kemper en Avant:

Le paysage politique quimpérois d’après les élections européennes, marquées par l’affirmation locale des valeurs progressistes autour de l’Europe et de l’écologie, voit se jouer ces derniers jours des manœuvres d’appareil éloignées des grands enjeux : le maire et président de QBO, convaincu par l’effondrement de son parti aux élections, le quitte pour Agir et souhaite ainsi démontrer sa compatibilité avec LREM en vue des élections municipales.

Cette situation conforte Kemper en Avant dans sa démarche : quelle que soit la couleur politique prise par Ludovic Jolivet et les alliances ou l’investiture LREM à suivre, elle ne masquera pas un bilan globalement négatif de sa politique pour la ville, la communauté et la Cornouaille. En un mot ce n’est pas l’étiquette passée, présente ou future de Ludovic Jolivet qui pose problème, c’est sa politique sur le territoire. Lire la suite de « Kemper en Avant : une liste de projet et de rassemblement pour le territoire et ses citoyens »

Une subvention de 10 000€ de la Ville de Quimper pour Notre-Dame de Paris ? Ou pour Notre-Dame de Locmaria ?

 

La première adjointe, Isabelle Le Bal, a présenté au conseil municipal de Quimper ce jeudi 25 avril une délibération visant à accorder une subvention de 10 000€ à la Fondation du Patrimoine pour la restauration de Notre Dame de Paris. J’ai voté contre cette décision. Mon intervention au Conseil Municipal retranscrite ci-dessous en explique les raisons.

 

Les Quimpérois ont été profondément touchés, comme l’ensemble des français et la communauté internationale, par l’incendie qui a ravagé la charpente et la flèche de Notre Dame de Paris, symbole, emblème, à la fois religieux et patrimonial, de l’histoire, de la culture et de l’art français.

Cette émotion et la volonté de participer à l’effort de reconstruction se sont manifestées déjà massivement au travers de dons de particuliers et d’entreprises puisque l’on frôle le milliard d’euros. Sans préjuger du coût final des travaux, il y a là de quoi voir venir.

Mais ici à Quimper, nous avons aussi un patrimoine religieux à préserver : Notre Dame de Locmaria, millénaire, dont la charpente attaquée par la mérule, présente des risques d’effondrement, l’église Saint Alor à Ergué Armel dont la charpente doit aussi être refaite, celle de la Trinité à Kerfeunteun où la toiture doit être revue, la chapelle de Ty Mamm Doué qui voit sa voûte affaiblie. Lire la suite de « Une subvention de 10 000€ de la Ville de Quimper pour Notre-Dame de Paris ? Ou pour Notre-Dame de Locmaria ? »

Kemper en avant : pour un projet alternatif municipal, communautaire et cornouaillais

Il faut bâtir une alternative à la politique et à la gouvernance « Jolivet ». Ceci est vrai tant au niveau municipal, communautaire que cornouaillais. Nous souhaitons une politique plus progressiste, plus ambitieuse, plus créative à chacune de ces échelles. Mais la dispersion dans une multiplicité de listes de partis, pour lesquels les élections municipales sont l’occasion de se compter, ouvre la voie à un second mandat Jolivet qui mettrait en péril notre territoire. Or l’intérêt du territoire  doit prévaloir sur les intérêts des partis. Lire la suite de « Kemper en avant : pour un projet alternatif municipal, communautaire et cornouaillais »

Arena à Quimper : quelle précipitation !

 

 

A peine une première présentation des scenarii de Grande salle faite aux conseillers communautaires par le cabinet en charge de l’étude, et l’on apprend par la presse le choix du scénario de Penvillers par le maire de Quimper et président de QBO. Son vote par le conseil communautaire en juin paraît déjà acté et le calendrier des opérations déroulé.

Un projet de cette envergure (4000 places 30 M€ TTC, 26 M€ HT), qui pèsera à long terme sur les capacités d’investissement de la communauté mérite pourtant qu’on y réfléchisse à deux fois, car le projet quimpérois ne table pas sur des investissements privés comme à Cesson Sévigné avec l’Arena Legendre. On ne peut non plus compter sur des aides de la Région ou du Département dans le cadre des contrats de pays et de territoire comme c’était encore le cas pour les aménagements du Centre des congrès du Chapeau Rouge et la réhabilitation de Penvillers (5 M€ sur les 16M€ des 2 projets).

Sera -t’on en mesure d’assurer au moins un équilibre financier dans le fonctionnement de la structure ? Rien n’est moins sûr. La simulation faite pour l’Arena de Quimper table sur un minimum de 52 évènements annuels pour assurer cet équilibre.  Pourtant à Brest, avec une équipe fanion forte, et une jauge basket annoncée de 4000 places, le même équilibre pour l’Arena est estimé à 80 évènements sur 10 mois.

Or nous sommes à un an des élections qui amèneront des changements d’équipes municipales dans les différentes communes de QBO. Il faut laisser le choix du projet à ceux qui seront en charge de l’assumer.  A eux de voir si la construction d’une Arena constitue une priorité communautaire pour les 15 ans à venir.

On peut espérer que la frénésie actuelle apportée à l’avancée du projet n’est en rien liée à la volonté d’effacer les échecs du pôle métropolitain et du référendum sur les Halles dans les perspectives électorales de 2020 et que l’intérêt de la communauté et ses habitants reste l’objectif.

 

Le référendum sur les Halles, et après ?

20, 3 % de participation et 63% pour le non. Tels sont les deux chiffres à retenir de cette consultation.

Le premier interpelle sur l’usage du référendum, présenté par certains comme la panacée à tous les maux de la démocratie. Mais le référendum, comme les élections, est un outil au service de la démocratie. Il n’en est pas la garantie et peut même parfois la trahir. Tout dépend de l’usage que l’on en fait. Quelle question est posée aux citoyens ? A qui la pose-t-on ? A quel moment la pose-t-on ? Quelles informations sont données au préalable ? On sait maintenant comment on est arrivé au Brexit sur la base d’informations mensongères. A Quimper on cumulait les problèmes : la date de la consultation à un an des élections municipales, le périmètre de consultation qui excluait nombre de commerçants  concernés, l’alternative proposée qui enfermait le choix dans une démolition-construction ou une rénovation à des coûts très élevés, une information très orientée et partielle sur le projet. La forte abstention en est la sanction.  Le format du référendum n’était pas ici la forme de consultation adaptée.

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Quai Dupleix : nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude

Lors de l’assemblée générale de l’association Gros Plan, le maire de Quimper a proclamé comme une excuse son impuissance face au rachat du Quai Dupleix par Cinéville. Pénible aveu ! Mais il s’agit d’une impuissance organisée bien en amont. Elle est le résultat du refus systématique du maire et de son adjoint aux finances de souscrire aux solutions de rachat des Arcades, étudiées d’abord par des membres de la majorité municipale avec les services de la ville, proposées ensuite par Gros Plan. L’impuissance actuelle est à la mesure de la volonté de pourrissement de la situation.

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Quai Dupleix : les dés étaient pipés

Le sort de l’Art et Essai était scellé avant l’ouverture du conseil municipal de ce jeudi 7 février. La décision d’acquiescer au rachat de l’ensemble Arcades-Quai Dupleix par Cinéville, la décision de ne pas envisager de solution pour un Art et Essai confié à Gros Plan était déjà prise bien en amont. Pourquoi alors se prêter à un débat sans objet ? Il ne restait à Ludovic Jolivet qu’à mettre en scène un prétexte dans le déroulement du conseil municipal pour y échapper.

Dès le lendemain les propos du directeur général de Cinéville mettait en lumière la mascarade de la veille. Il ne s’agissait pas comme l’avait fait entendre le maire d’un simple changement de propriétaire n’affectant en rien l’activité du Quai Dupleix : l’exploitation et la programmation par Gros Plan. C’est bien d’une cession d’activité totale qu’il s’agit,  excluant Gros Plan de la programmation. Lire la suite de « Quai Dupleix : les dés étaient pipés »

Quai Dupleix : il faut sauver le cinéma d’Art et essai à Quimper

L’Art et Essai à Quimper marche bien. Les chiffres de fréquentation de ces dernières années le montrent. Les quimpérois, les cornouaillais,  aiment aller au cinéma en général, et sont particulièrement attachés à l’Art et Essai. L’association Gros Plan est à l’œuvre depuis des années et le fruit de son travail se voit dans cette fréquentation et l’obtention continue des trois labels Art et Essai.

La diversité des propositions cinématographiques à Quimper, avec d’un côté le Multiplex Cinéville , de l’autre le Quai Dupleix, est un facteur d’attractivité de la ville.  Mais l’un et l’autre n’ont pas les mêmes objectifs.  Or ce qui se dessine avec l’annonce  du rachat des Arcades par le groupe Cinéville, est à mettre en relation avec ce qui se passe à Brest entre d’une part le Celtic et les Studios, d’autre part la SAS Majestic Brest, propriétaire du multiplex Liberté : la concentration des circuits d’exploitation menace et étouffe les cinémas indépendants et l’Art et Essai. C’est alors l’uniformisation qui guette et la difficulté accrue pour les réalisateurs de trouver des circuits de distribution qui prennent le risque de diffuser des créations différentes ou des auteurs encore peu connus. De plus tout le travail pédagogique fait autour de la création cinématographique est menacé. Lire la suite de « Quai Dupleix : il faut sauver le cinéma d’Art et essai à Quimper »

Pourquoi le choix d’un référendum sur les Halles le 3 mars prochain n’est pas pertinent

Lors du dernier conseil municipal, j’avais attiré l’attention du maire et du Conseil sur le rapport du politique au temps et à la concertation en prenant pour exemple 3 dossiers dont celui des Halles.

L’annonce d’un référendum le 3 mars prochain sur la question de leur rénovation ou construction nouvelle en est une bonne illustration.  Faire ce référendum en 2016, loin de toute autre échéance électorale, et après  2 ans depuis le début du mandat pour prendre le dossier des Halles en main, aurait pu avoir du sens.

Le fixer en mars 2019, à un peu plus de 2 mois des élections européennes et à un an des municipales, c’est faire le choix de voir ce référendum parasité par ces deux échéances.

La campagne pour les européennes battra son plein et occupera bien des citoyens, militants et élus à persuader les électeurs de ne pas s’abstenir et à mettre au jour les enjeux cruciaux de cette élection.  Organiser un référendum à ce moment-là, c’est faire fi d’une étape essentielle pour l’Union Européenne.

La proximité des élections municipales risque fort de voir la campagne annoncée pour ce référendum devenir le coup d’envoi prématuré de la campagne municipale.  Difficile en effet d’éviter qu’il ne se transforme en plébiscite pour ou contre le maire. Ce n’est pas une bonne chose. Cet enjeu occultera le choix véritable des quimpérois pour les Halles.

Reste aussi bien entendu les éléments qui seront donnés aux quimpérois pour qu’ils puissent choisir un scénario en connaissance de cause. Faute d’esquisses ou d’évaluations claires, il sera difficile d’appuyer sa décision. On voit ainsi que la démolition/nouvelle construction, annoncée d’abord comme moins coûteuse que la rénovation, est devenue au fil du temps « pas plus chère » et même « à peine plus chère », sans que l’on connaisse le scénario de rénovation qui servirait de point de comparaison ni son coût.

Tous ces éléments font que la décision d’un référendum le 3 mars 2019 n’est pas un bon choix politique pour la ville.