Halles saint-François : on a perdu la boussole

 

Depuis le début de ce mandat, on a le sentiment qu’il n’y a pas de boussole, pas de méthode de travail, pas de méthode d’information ni de concertation  dans la gestion de l’avenir  des Halles Saint François.

La transformation du conseil municipal du lundi 12 mars sur ce sujet en conseil à huis clos en est une péripétie ultime.

D’un projet de rénovation  annoncé  à 5 millions d’euros en 2015, on est passé à 7 puis 8,5 millions d’euros fin 2016. Fin 2017, c’est  la décision de raser et reconstruire les halles qui est annoncée, sans qu’une étude comparative des deux scenarii, rénovation ou destruction,  et une estimation de leurs coûts  respectifs soient présentées et débattues.

De la même façon, le relogement provisoire des commerçants fait depuis 2 ans le tour des places quimpéroises.

Le refus de débat public sur un sujet aussi important pour les quimpérois n’est pas admissible.

Voilà pour la méthode. Pour le fond, le projet de destruction/reconstruction, tel qu’il apparaît dans les quelques informations  délivrées à la presse, pose question.

Il ne s’agit pas d’une tour, d’un cube sans âme des années 60 ans à raser dans le cadre d’une rénovation urbaine. Les Halles Saint-François ont une valeur architecturale et un intérêt patrimonial certains.  Est-ce à un bureau municipal de décider de ce qui fait partie du patrimoine d’une ville ?

De plus la volonté de rétrécir le périmètre des halles en les réservant  à la fonction commerciale pose question ; les halles et leurs alentours ont vocation à être des lieux de vie, pas seulement des lieux de commerce.

La suppression des salles de réunion et  d’exposition du premier étage qui accueillent des manifestations et animations de tout type vont amener à excentrer celles-ci.  Or il y a  une union étroite entre  ces activités de vie citoyenne et les fonctions commerciales. On va dîner avec le conférencier après la conférence dans un des restaurants alentours, on prend un pot avant la réunion, on va voir une expo après ses courses etc.  C’est là que se reconnaît une fonction de centre-ville : la mixité des activités. Et c’est bien ce qui le différencie d’une galerie commerciale  d’hypermarché.

Mais les élus pourront-ils débattre de ces questions lundi soir ? Rien n’est moins sûr. Celle-ci s’annonce plutôt comme une information sur des décisions déjà prises, comme les réunions publiques annoncées dans les jours à venir.

 

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