La stratégie à l’œuvre derrière la décision municipale de ne plus subventionner Le Quartier se dévoile. Les arguments avancés par la municipalité Jolivet : baisse des dotations d’État, nécessité de conforter d’autres structures culturelles quimpéroises, s’avèrent les paravents d’un projet qui a sans doute été l’objet d’un accord lors des dernières élections municipales. Le silence d’Isabelle Le Bal, adjointe mais aussi conseillère régionale et vice-présidente de la commission culture à la Région étonnait. On le comprend mieux à voir ressurgir maintenant le projet d’un centre des métiers d’art et d’artisanat qui avait capoté sous le mandat d’Alain Gérard. Prévu dans l’ancien prieuré de Locmaria, la vente des locaux au privé l’avait fait disparaître. Mais est-ce au Quartier de faire les frais des errements politiques d’une municipalité antérieure ? Pourquoi vouloir opposer deux approches : celle d’une culture patrimoniale et celle d’un lieu de diffusion de la création contemporaine comme si l’une devait effacer l’autre, comme s’il n’y avait pas la place pour les deux à Quimper ?