Municipales, le nom des femmes : nom du père ou nom du mari, quel sera le nom de la maire ?

Politique de parité et évolution des mentalités, le résultat est là : nombreuses sont désormais les têtes de listes féminines. A Paris, la bataille se mènera entre trois  femmes. A Quimper, ce sont six femmes qui se présentent contre un homme (peut être deux mais ce n’est pas confirmé à cette heure). Dans cette vague féminine quimpéroise, une chose me surprend: la plupart des candidates qui composent les listes et particulièrement les têtes de listes, quand elles sont mariées, apparaissent sous le nom de leur mari et non sous le leur, celui que l’on appelle traditionnellement le « nom de jeune fille ». Un choix pas vraiment féministe. Il s’agit, me dira-t-on, du nom du père. Il a l’avantage de ne pas changer tandis que le nom du mari au fil des fluctuations de la vie peut amener la femme à endosser des identités successives. Déjà la coutume étrange d’y associer aussi le prénom du mari qui transformait Ginette Le Gall en madame Pierre Duval puis madame Jean Durand est obsolète. C’est une bonne chose.  Il est temps d’aller plus loin et d’assumer son identité.  En fait la réalité politique est là : il peut être  judicieux de cacher un nom gênant,  d’en utiliser un pour sa notoriété ou pour le signe qu’il peut envoyer à un électorat. Mais alors… ? Il y aurait là une inégalité entre les femmes et les hommes politiques, condamnés à traîner toute leur vie leur nom de naissance sauf à faire une demande de changement de nom au ministère de la justice ? Futile, me direz-vous. Oui et non. Bien sûr ce sont les compétences, les valeurs, le projet des candidats, femmes ou hommes,  qui devraient déterminer le choix des électeurs.  La transparence et la capacité à établir son identité font partie de cet ensemble de critères.

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