Les déclarations de l’adjoint à la culture Allain Le Roux, à la suite de l’assemblée générale des Polarité[S], présentent des approximations gênantes sur les subventions versées à l’association qui fait vivre les musiques actuelles à Quimper et dans le Finistère. Elles font croire à une augmentation considérable de celles-ci (116 000€) entre 2014 aujourd’hui.
Mais l’adjoint au maire semble confondre les subventions consacrées à l’artistique (concerts, salles de répétitions, cours, accompagnement d’artistes) et les subventions destinées au fonctionnement général (fluides, maintenance, nettoyage etc) du Novomax et à la gestion du lieu. Celui-ci n’est pas réservé aux activités et concerts propres aux Polarité[S], mais accueille aussi spectacles et activités ponctuelles d’autres associations ou structures : Conservatoire, Aprèm’Jazz, festival Le Cornouaille etc.
En 2014, le bâtiment municipal Le Novomax n’était pas encore construit. Les subventions liées à l’exploitation du lieu n’existaient donc pas. On peut rappeler que dans d’autres cas les frais et la gestion du lieu sont directement pris en charge par la Ville, les associations culturelles ou sportives ne s’occupant que de leur activité propre. L’augmentation des subventions n’est donc ici qu’un trompe-l’œil.
Par ailleurs le bâtiment Le Novomax n’est qu’un élément de l’ensemble du Pôle Max Jacob, conçu autour du Théâtre Max Jacob dont la rénovation devait permettre d’accueillir les spectacles et concerts plus importants. Dans sa jauge actuelle, le Novomax doit refuser du monde sur certains concerts, c’est autant de billets non vendus, autant de recettes perdues pour l’association. Fin 2015, Allain Le Roux annonçait le début des travaux de rénovation pour 2018, et une ouverture de l’équipement pour 2020. On attend toujours.
Enfin l’obtention du label SMAC (scène de musiques actuelles), bien mérité au regard du rayonnement, de la qualité, de la diversité des propositions des PolaritéS, donnerait une meilleure visibilité à l’équipement et enclencherait des financements aptes à consolider la situation de l’association et à étendre son action. On attend du maire, Ludovic Jolivet, politiquement proche de l’actuel ministre de la culture Franck Riester, qu’il défende ce dossier.